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FIXATIONS §2: une histoire de talon fixable

Par « talon fixable » nous entendons des fixations qui donnent la possibilité d’alterner le lever du talon pour marcher et son blocage pour descendre.

Avant les années 60, il s’agissait de l’évolution naturelle des fixations ordinaires mais, après les années 70, ça été des dérivés de fixation de piste et elles sont devenues spécifiques de la randonnée dite alpine.

Il faut prendre les périodes utilisées comme un simple repère car l’évolution s’est faite très progressivement avec souvent, un chevauchement : arbitrairement, nous envisagerons 4 périodes : avant les années 50 et à partir des années 90 avec, entre les 2, les périodes 50-60 et 70-80 riches en nouveautés.

A - Avant les années 50

-Les pratiques

La nécessité d’avoir un talon solidaire du ski n’est apparue que progressivement et seulement à partir des années 30 car la méthode française prônait le virage avec allègement : le talon devait donc rester le plus possible au contact du ski.

Mais, comme les remontées mécaniques ne se sont bien répandues qu’à partir des années 50, il  fallait que les pratiquants continuent, le plus souvent, à monter par leurs propres moyens comme ils le faisaient auparavant.

La randonnée alpine « touristique » n’était pratiquée que par quelques montagnards et seul le but utilitaire était recherché (l’armée essentiellement). 

-Les chaussures

Semelles et tiges commencent à se rigidifier, et le double laçage améliore la tenue à la descente. Sur la semelle, des renforts latéraux-avant sont courants.

-Le bridage

Nous avons vu au §1, qu’au début des années 30, la « guegerre » parallèle / diagonal divisait les pratiquants : les bons descendeurs ne juraient que par les fixations diagonales, les autres restaient fidèle aux parallèles dans lesquelles le talon restait toujours libre.

Cette position diagonale était obtenue par recul et/ou abaissement de l’implantation de la bride talonnière : plus elle était reculée, moins le talon pouvait se lever. Le retour à la position de marche (parallèle) se faisait en modifiant l’implantation de la bride.


Le CÂBLE été la principale évolution du bridage : stabilité de tension et solidité inconnues jusqu’alors. Il coulisse facilement dans des taquets qui permettent un repositionnement rapide pour passer de la montée à la descente.

-Les fixations:

Les anciennes à lanière :

La plupart sont des 'genre Alpina' modifiées pour permettre le passage parallèle/diagonal. Deux catégories de système :

• Le + simple : crochets se clipsant sur des supports différents. Exemple avec la fixation autrichienne INGAB de 1934.

 

• Plus sophistiqué : des leviers modifiant le point d’implantation. Exemple l’ALPINA DIAGONALd’Attenfofer en 1934 (1,1kg/paire).

Les accessoires d’adaptation des anciennes

Il s’agit de systèmes qui essaient de maintenir le talon (± bien !) pour les fixations dépourvues d’origine de position diagonale. 

• Quelques exemples de tendeurs en caoutchouc (ECKEL ou COLOMBUS*) ou ressorts (AMSTUTZ, INGAB, TILZ etc…) qui freinent seulement la levée du talon et qui, en réalité, facilitaient plutôt la montée!


(*) Ce système amovible Colombus (Attenhofer - années 40) existe en 2 versions : limiteur delevée en caoutchouc ou bloqueur en cuir.

• Également aussi des brides + efficaces,par exemple comme la « SUPERDIAGONAL », systèmes à enlever pour la montée. 
 • La talonnière DEBOUD (milieu des années 30) avec un double ressort et un système d’aide au chaussage : deux positions plus ou moins diagonales; elle préfigure les fixation de piste des années 60 car il n'y a plus de position talon libre, seulement une position intermédiaire en avançant (par démontage) le point d'ancrage.
 

Les fixations à câble

Fixation KANDAHAR (Reuge – CH)

Cette fixation a dominé le marché jusque dans les années 60 avec d’innombrables variantes produites sous licence (ou copiées ?) ; et, actuellement, c’est ce genre de fixation qu’on retrouve sur la majorité des skis anciens pour collectionneurs.   (Voir article détaillé: lien ci-après).

                                                        => Voir l'article détaillé spécial Kandahar 
• Cas particulier : la THORENS (CH – 1938)

Tendeur Reuge mais câble remplacé par un genre de chaîne de vélo : indestructible et n’entraînant qu’une augmentation de poids limitée (100g/paire).

 

Les originales « à lame »

Une lame coulisse sous l’étrier et le pied pour verrouiller/déverrouiller le talon. Commande par levier avant.  Très astucieuse façon de bloquer rapidement et efficacement le talon. Mais fiabilité ??

2 modèles suisses : POPULA et SKISSA.  Exemple le + courant : la Popula de 1945 (À signaler que le modèle précédent (années 30) n’avait pas de blocage de talon).

Les accessoires pour longues lanières

Certains systèmes permettaient de garder la lanière pour la montée. Nous citerons 3 systèmes de la fin des années 40 : 
• DELUCCI et ROBINO (1946) qui utilisent le principe de crochets latéraux
• HILL-UP (1947) avec un cadre intermédiaire blocable.
• RAMY GIR (1949/50) avec un original système sur l’étrier et un insert sur la trépointe de la chaussure. 
Ces accessoires feront l'objet d'un article détaillé ultérieur dans l'article sur les 'Longues lanières   (lien en fin d'article). 

B - Années 50 – 60

C’est la période charnière dans l’évolution des pratiques du ski.

-Les pratiques

Dans ces années-là, le ski alpin de piste (talons toujours fixés) prend un essor rapide et 'le ski' s’est rapidement limité à 2 catégories phare : skis de piste, ski de fond (ce dernier surtout après que les JO de Grenoble de 1968 en ait lancé la mode), 
Le ski de randonnée alpine (talons fixables) devient vite minoritaire, démodé : aussi nous attarderons-nous sur les rares matériels qui permettaient quand-même cette pratique.

-Les chaussures 

Le cuir est toujours la seule matière utilisée. Les semelles deviennent de plus en plus rigides, donc peu adaptées aux étriers fixes. Dans les années 60, les crochets font leur apparition, mais les tiges restent assez basses.
Pour la randonnée, des chaussures de montagne sont utilisées (lacets et semelles Vibram).

-Le bridage

Le câble reste omniprésent, mais la position diagonale devient de plus en plus diagonale, c’est-à-dire que les taquets reculent et fixent le talon de mieux en mieux.
Chassées par les talonnières, les longues lanières disparaissent dans les années 60.

-Les fixations

Les fixations à câble et étrier 

Il s’agit des fixations classiques d’avant-guerre (Kandahar et dérivés) mais le ressort est reporté à l’avant sur le tendeur où il est souvent caché; mais dans d'autres cas, il est apparent et souvent doublé. 
Exemple : la BELMAG Diagonal (CH-1943) qui semble en avoir inauguré la mode.

Les fixations à câble et butée :

La principale évolution de cette époque est la disparition des étriers remplacés par des BUTEES DE SECURITE, conférant ainsi à ces fixations une vocation « piste » (voir §3)
Mais la tenue latérale du pied n’était plus suffisamment assurée en position ‘parallèle’ et la levée du talon n’était rendue vraiment utilisable que grâce à des butées spéciales ou des accessoires adaptables aux butées standard. Nous en trouvons 3 types principaux :

1) Butées de sécurité spécialisées

Des ailettes articulées améliorent le maintien latéral de la chaussure ; exemples : 

• TYROLIA Sitz (A – fin des années 50) la 1ère de la série : chaque ailette a son propre ressort de sécurité et une commande de blocage 

 

• EMERY Rando (F – milieu des années 60) : ailettes mobiles (M/D) et ensemble pivotant. Évolution de la RB Printemps (non pivotante).

2) Étriers amovibles (nombreux) :

 MARKER (D), RAMY (F), ATTENHOFER (CH) et ZERMATT (i) : étriers complets à mettre dans le sac à la descente.     Exemple :  le RAMY PASCAL le plus courant (du moins en France).

3) Ailettes escamotables

Le plus courant est le système KANDAHAR avec ses 2 volets rabbatables.

Ex.: la Silvretta Saas-Fee (D)

La première et seule fixation spécialisée « randonnée » de l’époque (fin des années 60). 
Utilisable avec n’importe quelle chaussure (semelle rigide de piste, ou semelle souple de montagne ou nordique).
Fixation très fiable, assez légère (1,5kg). Sécurité chute avant seulement.
L’étrier, en fil, est articulé et le câblage est classique, repositionnable. Sécurité uniquement en chute avant. La tenue latérale reste encore insuffisante en montée (voir chapitre suivant).

C - Années 70-80

-Les pratiques

Cette période va voir l’explosion du ski de piste (alpin et nordique) ainsi que le début du développement de la randonnée alpine et, dans une moindre mesure, de la randonnée nordique : pour cette dernière, on verra même apparaître des systèmes permettant aussi de fixer le talon sur des fixations de fond.

-Les chaussures

Apparition des chaussures en plastique dédiées à la rando plusieurs années après les chaussures de piste. Pour le nordique, ça reste du cuir en général.
A signaler que les célèbres Salomon piste à chaussage AR pouvaient tout à fait convenir à un usage rando.

-Le bridage

Le câble disparaît rapidement dès la fin des années 70.

-Les fixations

Nous nous étendrons un peu plus sur le matériel de cette période (et de la suivante) car les fabricants ont rivalisé d’ingéniosité et/ou d’astuce pour résoudre le « casse-tête » de l’association mobilité/tenue/sécurité. Les solutions ont été très diverses, plus ou moins heureuses d’ailleurs.

Butée + câble

De rares modèles sont encore proposés en début de période comme les…
• TYROLIA Tour (A-début années 70) à plaque souple
• SILVRETTA Saas Fee II à plaque et à étrier (voir chapitre précédent) toujours sans sécurité latérale, mais la plaque métallique rigide, améliore nettement la tenue latérale à la montée. P=1,6kg. Ce modèle sera produit aux USA pour l’armée jusqu’à la fin des années 90. 
 
• EMERY Raid (F) pour l’armée en 1970. Rustique, lourde (2,2kg) mais butée de sécurité

Butée fixe + talonnière

Talonnières de piste articulées, permettant une levée du talon limitée mais peu gênante pour de courtes randos. Toutes ont des sécurités « piste ».  Exemples : 

• CARRERA Unimatic (I)     Une des toutes premières du genre, apparue en 1969.
• SU-MATIC Champion (CH)  Tout début des années 70 ; talonnière montée sur pantographe donnant 7 cm de levée. Chaussage automatique et levable sans déchausser.

MARKER TR (D): La plus répandue dès le milieu des années 70 ; talonnière Rotomat de piste montée sur un support articulé donnant 8 cm de levée du talon. S’associe à n’importe quelle butée de piste. Non automatique mais très fiable et légère : 1,4kg (avec butée Marker). 

 Son ressort à  '2 bras' a été utilisé pour de nombreuses autres talonnières de randonnée (ISERVINERSAPETZLZERMATT etc…)


Butée sur plaque (appellées génériquement : fix. à plaque)

Elles se répandent dès le milieu des années 70 et ont en commun une talonnière et une butée (toutes 2 de sécurité) reliées par une plaque articulée : plus son axe de pivotement est reculé, plus le mouvement de marche se rapproche du mouvement naturel.
Nous nous bornerons à quelques modèles répandus ou innovants:

ISER MARKER (D – 1974) C’est la première sur le marché. La plaque, en plastique souple et épais, s’engageait dans un logement pour s’y bloquer. 
Sécurité latérale très moyenne (réglage par ajout de rondelles dans la butée !). Plaque cassante par grands froids.         
P=1,5kg ; très chère (le double d’une Emery Raid).

EMERY Altitude (F – 1974):  RAID sans câble mais avec talonnière pivotante Look. 
P=2,3kg. Lourde mais assez fiable. Ce modèle et ses très nombreuses évolutions, ont été en dotation dans l’armée française jusqu’aux années 90.
À signaler une fugace version initiale avait un talon italien (Zermatt).
 
PETZL 1 (F – 1975)  Très innovante car c’est la seule fixation de l’époque qui permettait de descendre avec des sécurités piste :
    o   utilisation d’un ensemble butée + talonnière propre prévus pour la piste.
    o   séparation des fonctions montée/descente.
La plaque était métallique et la talonnière lui était propre (cf photo), puis, plus tard des talonnières d’autres marques ont été utilisées (Marker, Look etc…). 
P=2kg – Fiable et pratique. Montage « délicat ».
Plusieurs évolutions jusqu’à la fin des années 80 avec plaque plastique



 

Fixations à rails

Même architecture générale que les précédentes, mais, ici, la plaque est remplacée par un cadre et la butée est souvent intégrée.

ZERMATT Nepal (I – 1976): On retrouve ici le principe de l’Iser : mais c’est le cadre qui, grâce à une charnière, se plie pour s’encastrer dans une gorge pour se bloquer. 
Cette version pesait 1,8kg et était en dotation chez les « alpini »; il y a eu plusieurs versions dont une en alu qui pesait 1,4kg. 
 




 

SILVRETTA 300 (D – 1977): La 1ère d’une lignée qui ne s’arrêtera qu’au début du 21ème siècle avec la 555.
P=1,7kg/paire. Simplicité du maniement et du montage, mais pas de sécurité latérale. Fiabilité douteuse du verrouillage AR.
 



 

SILVRETTA 404 (D – 1988): Évolution de la 400 ; nous la distinguons parmi les autres de sa lignée car, bien qu’elle n’ait pas montré d’évolution marquante, elle a été la fixation de randonnée la plus diffusée en Europe.
La talonnière reste manuelle ; la sécurité latérale est reprise de la 400, mais le verrouillage est nouveau. Le poids a augmenté (2,1kg/paire).
Alors pourquoi un tel succès commercial ? Il faut le chercher dans sa réputation de fiabilité, sa pub omniprésente et surtout parce qu’elle est plébiscitée par les vendeurs et loueurs à cause de la simplicité (donc rapidité) du montage et du réglage, avantages certains sur ses concurrentes !
A signaler que, même l’armée française, l’a adoptée à la fin des années 90, abandonnant ainsi les Emery traditionnelles (l’armée suisse, elle, gardait ses « usines à gaz » Fritschi FT88 !). 
  
AUTRES : 
Très nombreuses, peu ou pas diffusées en France : MARKER M Tour (D), TYROLIA Touring puis TRB (A), VINERSA (F ?), RÖBA (D), etc

Fixations à plaque « mono-point »:

Les sécurités sont regroupées en 1 seul point et on trouve souvent 2 plaques superposées : l’inférieure est pivotante pour la sécurité et la supérieure est articulée sur la 1ère où elle se bloque pour la descente. Nous avons par exemple :
    o   en Allemagne, les GERTSCH G70 et 30
o   en Suisse, la SU-Matic Tour et la FRITSCHI FT88 (la + connue).
o   aux USA, les BURTRAMER R et SALEWA Tour.
o   en France, la LAPRADE Secura Star (clone de la SU-Matic Secura)                  
Exemple : la GERTSCH G-70 :
Intéressante car c’est une des 1ères du genre en Europe (milieu des années 70). Pliage de la plaque supérieure pour la mettre en position de montée.
Lourde (2,2kg) et complexe à manipuler. Rachetée en 1977 par FRITSCHI qui l’a encore complexifiée et alourdie ! 
Remarque : la « G30 » est le modèle simplifié et allégé.

Cas des inserts « Low Tech »:

Un autrichien (Barthel) réinvente la fixation à insert et la commercialise en 1986 sous le nom de « Low Tech » : c’est le début d’une révolution dans les fixations dédiées à la randonnée. 
Gain de poids de 400g/paire par rapport à l’autre fixation légère de l’époque EMERY Chrono (1989).
Mais 4 gros inconvénients : 
o   nécessité de chaussure spéciale : 1 seul modèle à l’époque (un Dynafit), 
o   chaussage « délicat » 
o   sécurités souvent douteuses
o   tarif élevé + obligation d’achat groupé avec la chaussure.

Cette fixation restera confidentielle jusqu’à la fin de la décennie mais c'est elle qui a révolutionné la fixation de rando.

Toutes les fixations à insert feront l’objet d’un article spécial détaillé ultérieur. Lien en fin d'article.



Fixations nordiques

La pratique de la randonnée nordique est facilitée par la tenue du talon dans les descentes : d’où l’apparition de systèmes (autonomes ou en accessoire) proches des matériels alpins mais simplifiés et allégés. Exemples :
• ISER Schnapp (D): Date du milieu des années 70. Talonnière « fil » ultra légère, étrier standard.  
EMERY Medium (F): Date de la fin de la période. Double plaque mais sans sécurités ; 2 sortes d’étriers interchangeables : soit pour chaussure nordique norme 75, soit pour chaussure de montagne.  P=1,1kg 
 

 






Sur-fixations

Systèmes intermédiaires qui s’adaptent à n’importe quelle fixation et chaussure de piste pour permettre la levée du talon, la transformant ainsi en fixation de randonnée. Pour la descente, le système se met dans le sac à dos !
Exemple : le + répandu le SECURA FIX : ajoute 1,2kg à la fixation de piste. 










D - À partir des années 90

-Les pratiques

Cette période va voir s’épanouir le ski de randonnée alpine tel que nous le connaissons au 21ème siècle, avec ses pratiques et appellations multiples telles que « ski-alpinisme », « ski extrême » et les divers « free… (…rando, …ride, …me !) ».

-Les chaussures

Commercialement, l’allègement devient porteur mais sans révolution par rapport à la période antérieure. 
Les chaussures dédiées ont toutes des inserts : la plupart sont des inserts « LowTech », quelques-unes, des inserts Silvretta et une seule marque (DACHSTEIN), propose les 2 inserts sur la même chaussure.

-Le bridage

Le câble a totalement disparu et les inserts gagnent du terrain. Le brevet LowTech passe dans le domaine public en 2007 et toutes les marques s’y mettent.

-Les Fixations

Cette période voit l’offre des fixations se réduire et nous nous limiterons à 5 en ne débordant pas (trop !) sur le 21ème siècle !

SK’ALP 8007 (F-1992): Ultime évolution de la gamme PETZL qui a été reprise par la nouvelle société Sk’Alp. On retrouve les 2 plaques plastique : celle de base et celle, supérieure, de glissement.
Mais pour être à la mode, elle est affublée d’une talonnière automatique Look ce qui a eu pour conséquence de l’alourdir (2,4kg/paire) et de la fragiliser (quand on l’armait à la main !). Échec commercial.


A signaler qu’une variante allégée (1,2kg) sans talonnière ni sécurités (SK’ALP ULM) était proposée en même temps. 

 


FRITSCHI Diamir (CH - 1993): C’est le gros succès de l’époque avec la TITANAL I suivie de nombreuses variantes ; la gamme subsiste encore en 2021 avec uniquement la Scout.
Une poutre en alliage d’alu et de titane fait office de plaque et supporte une talonnière automatique. Poids 1,8kg/paire.
Montage, réglage et manipulation très faciles; bonne fiabilité, du moins à partir de la Titanal II

 



 

SILVRETTA SL (D- 1993): Un essai dans la famille des inserts et abandonné 4 ans + tard.
Fixation légère (1kg/paire).
Cependant, la présence d’un talon non automatique, la rareté des chaussures portant l’insert spécial et, surtout, la concurrence des LowTech, ont eu raison de cette tentative pourtant intéressante. (voir article ''spécial inserts'').

 

La NIC IMPEX Evolution Light (F-1990/91 ?): 
Fixation légère (1,3kg). Innovation courageuse, trop tardive et très peu diffusée mais très originale par son principe de fonctionnement qui se retrouvera quelques années + tard chez Marker dans un système beaucoup + lourd (F10).

Le passage montée/descente se fait par avancée/recul de l’ensemble de la fixation grâce à un basculeur à double excentrique qui, levé, recule la fixation et la sort du support fixant (montée) ; son abaissement la pousse en avant dans son support (descente). Ces mouvements se font par l’appui du bâton sur le basculeur : sur l’AR pour décrocher, sur l’AV pour bloquer.



Autre astuce : les couteaux qui peuvent rester à demeure. 




Les DYNAFIT (A-1990): en 1990, ce fabriquant de chaussures achète le brevet LowTech et lance fabrication du dernier modèle Barthel : toutes ses fixations s’appelleront dorénavant « TLT » (Tour Lite Tech ) ; mais le terme « Low Tech »  continue à être souvent utilisé, devenant ainsi un nom générique pour les fixations à insert.

Mais, il faut admettre que ces fixations, automatiques et fiables, n’ont comme seul intérêt qu’un gain de poids au prix d’un budget conséquent (chaussure spéciale obligatoire), d’un chaussage « délicat » et de sécurités plus ou moins efficaces.             (voir §4 « sécurités »).

( Voir l'article ''spécial inserts'': lien ci-après).







 


 

Les NAXO (CH – 2004): courageuse tentative suisse avec les originales et lourdes (2,6kg) NX20 et 21.
Leur originalité était la présence de 2 axes de flexion, qui permettait d’utiliser des semelles rigides classiques ou des semelles souples pour le télémark. 

 

Ces Naxo ont été rebadgées Rossignol Bandit en 2008 et arrêtées peu après.

 

Les AUTRES
On retrouve les fixations à plaque de la période précédente avec des améliorations, mais des commercialisations ± écourtées par le succès des LowTech. 

Par exemple, la suite des Silvretta à rail (gamme 500, 505, 555) et la légère PURE (1,2kg). 
Citons aussi: la RAMER MT (USA), mais aussi quelques originales comme les françaises EMERY Chrono et Energy et les allemandes MARKER F10, F 12 puis Duke et enfin Baron

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