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L'ÉPOPÉE DU SKI METALLIQUE: §7 - étude des principaux

Nous nous attacherons à décrire de façon + détaillée ceux qui ont apporté une évolution technologique et/ou qui ont eu une carrière commerciale marquante.
a) Les skis VICKI :    Font l’objet d’un document spécial. (Lien en fin d'article).
b) Le ski VOUGHT :    Le chef de file: il a été traité au §3 (Lien en fin d'article).

c) LES 2 SKIS T.E.Y. (USA) (1947-1950)

- L’ALU 60 (1947-1948)

Cette fois, il n’y a plus de bois du tout : le raidisseur est un profilé en alu, embouti en forme d’oméga ; il est collé sur la lame inférieure qui constitue la semelle du ski grâce à la colle Redux qui permettait le collage ‘alu/alu’.
Une superstructure, également en alu embouti, permet la pose de la fixation. Il n’aurait été produit qu’un an car le ski s’est vite révélé « inskiable » :  il se comportait comme un ressort sans amortissement.
Le brevet décrit plusieurs supports de fixation et c’est l’un d’eux qui va se retrouver sur les Aluflex. On remarquera que ce brevet, qui date de 1947 (et enregistré en 1953 !), n’avait pas été modifié quand il a été cédé à Attenhofer.

- Le TRUE-FLEX (1948-1950)
C’est l’ALU 60 qui a changé de nom lors d’améliorations : ce True-Flex est proposé avec une fixation spéciale (True-Hold) et l’alu utilisé rendait le ski plus souple.

Une dernière version sera équipée d’une semelle celluloïd adhésive  (Tey-Tape). Cette semelle rapportée était aussi commercialisée pour la « 2ème monte » ou pour d’autres fabricants (Head par exemple).

(Images en fin d'article) 

d) LE HEAD STANDARD (1951 - 1970)
Le brevet date de 1951 (dérivé de celui du Vought) : on y trouve donc le principe du sandwich alu/bois/alu; le noyau est en bois lamellé et avait ainsi un fort rôle amortisseur.
- La colle utilisée est la Bostik qui est une colle souple permettant un cisaillement entre les composants sans affaiblissement de la structure. Les skis sont collés sous pression et à chaud. Les cotes sont tout à fait classiques (patin de 67mm).
- Au début, la semelle est la TEY-Tape puis, plus tard elle, elle utilise le P-TEX (polyéthylène). 
- Autre originalité: le Head a des carres acier continues insérées obliquement  presque innapparentes (cf "33" du schéma ci-dessous) . Mais peu après, Head utilisera le brevet Hœrle pour avoir des carres étroites (souvent qualifiées, à tort, de carres cachées !).       
(un article futur sera consacré aux carres en général) 
Une nouvelle technique de finition du revêtement de l’alu (lamifié phénolique) lui donne une superbe esthétique d’un noir profond sans reflet, éclairé d’un rivet en spatule: ces caractéristiques confirment qu’il s’agit d’un très « haut de gamme » et cette esthétique a lancé la mode des skis noirs que l’on retrouvera partout dans les années 50/60.

À signaler qu’à partir de 1967, il y a un HEAD 360 avec comme principale amélioration, une couche intermédiaire de caoutchouc.


e) LES ATTENHOFER METALLIC (1950-1954)
Ce sont des TEY Alu60 améliorés :  un petit noyau bois est inclus sous les fixations et les carres acier sont apparentes. L’aluminium utilisé est le nouveau Zicral plus performant que le Duralumin américain et la semelle est faite d'un plastique suisse. (Images en fin d'article).
L’Aluflex Feather
Modèle « plume » de la gamme (légèreté toute relative: 5,3kg pour des 2m10 !) Cotes larges pour l’époque (77mm au patin).
Le ski est riveté, mais les carres sont vissées par un moyen très particulier : des centaines de mini-vis ; apparemment ça n’a été poursuivi pour les versions suivantes (on peut deviner le côut de ce procédé !).
Le Metallic Super
La production aurait débuté 1 ou 2 ans après ; c’est l’Aluflex mais dont l’oméga raidisseur est composé de 2 couches d’alu (celui de l’Aluflex est mono-couche) : le ski est rigidifié mais sûrement encore alourdi et les cartes sont rivetées.

Curiosité:  sur les coupes, on remarque que la rainure centrale a disparu, remplacée par plusieurs petites (4 sur les coupes et 8 sur la photo). Ça semble ne concerner que les premières séries afin, sans doute, d'éviter l'emboutissage de l'alu de semelle ??

 (Images en fin d'article) 
f) LES ALUFLEX 
- Les « vrais » (1954 – 1962)

Nous parlons ici d’abord du modèle Attenhofer repris par Dieupart et qu’il a amélioré plusieurs fois au cours de sa longue période de production : par exemple, du caoutchouc est inséré sous la plaque supérieure et, après 1956,  une âme en bois lamellé double tout l'intérieur du raidisseur, permettant de limiter les vibrations. 

Le rivetage ne persiste que dans certaines zones, la colle étant de plus en plus utilisée.
Mais on ne retrouve plus le vissage des carres si particulier de la version franco-suisse: en effet, les premières années de production se contentaient de carres classiques, vissées puis rivetées, avant de devenir  collées et « cachées » en 1960.
 

À noter que le mode de fixation des carres peut éventuellement permettre de classer et dater les Aluflex (1/carres vissées; 2/…rivetées; 3/…cachées).

On retrouve sur toutes les versions, un ski lourd avec le large patin de 77mm et plusieurs variations de « design », y compris le noir uni à la mode !  

La version la plus connue est le modèle militaire de 1960 : identique à la version civile à carres cachées mais blanc et avec inclusion des lugeons destinés à fixer des peaux (système Trima 1900). Longueur unique 1m80, patin étroit de 70mm et poids de seulement 4,3kg. 

(Autres images en fin d'article).

- Les autres :
 • Le STARFLEX (1962-1964 ?)
 Clone de l’Aluflex – look noir à la mode.
 • Les COUTTET (1963 – 1970)
- Le « 63 » : clone de l’Aluflex donc aussi du Starflex.
- Le « 64 » : évolution du 63 : un noyau plastique remplace le bois pour essayer d’augmenter la rigidité. Les cotes sont modifiées, la spatule relevée et les protections sont en inox.
- Le « Standard » : c’est un 64 dont le support de fixations est en plastique et n’est plus prévu pour les fixations à câble. Il a été aussi produit sous le nom de Dynastar !
- Le « Diamant » : version luxe du précédent, probablement seulement par la finition du revêtement et d’une semelle moderne en P-Tex.
- L’ « Impex » : cité pour mémoire car il s’agit d’un ski de randonnée nordique : c’est l’Aluflex étroitisé ; diffusion confidentielle

g) LES ROSSIGNOL
• Le METALLAIS (1957 – 1964)
Premier de la série et qui innove avec un nouvel alliage d'alu et une semelle en Lucoflex (PVC).  Tout est riveté sauf la la semelle et la couche supérieure de protection (phénolite) qui sont collées à l’Araldite. 
Le noyau bois est en frêne contrecollé (comme le célèbre Olympique 41). Les champs sont en bois et les carres sont apparentes et rivetées. 
 
Mais ce ski s’est révélé fragile et trop rigide. Il est quand même resté au catalogue jusqu’en 64 avec différentes couleurs : vert clair au début, noir mode ensuite, puis bleu vif à la fin.
Après 1960 (ou 61?), ils ont bénéficié de la semelle Naltène (PE) de l'Allais 60. 

         • L’ALLAIS 60 (1960 – 1966)

Le noyau bois et la semelle sont améliorés, et tout est collé à l’Araldite. Le Zicral utilisé est rendu plus souple ; les carres (rivetées) sont cachées et la semelle est en polyéthylène (Manolène de Rohne Poulenc).
Son design noir luxueux en fait le Head français et, après 1961, sa spatule est marquée du sticker doré de sa médaille.


• Les suivants (cités pour mémoire et non détaillés pour l'instant, car sortent de la période prévue

- L’ALLAIS Major puis …2000
Évolutions du « 60 » : les carres sont collées et des bandes de caoutchouc sont insérées.
- Les ROC
À partir de 1968, cette famille (ROCAL puis ROC, Hte ROUTE, CHOUCAS etc…) a la particularité d’avoir abandonné totalement le bois : c’est un noyau de mousse de polyuréthane (Baydur) pris en sandwich entre les 2 lames de Zicral. Cette structure va persister longtemps chez Rossignol.

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Photos 










Fin des articles sur "L'épopée du ski métallique".
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