- L’ALU 60 (1947-1948)
Une superstructure, également en alu embouti, permet la pose de la fixation. Il n’aurait été produit qu’un an car le ski s’est vite révélé « inskiable » : il se comportait comme un ressort sans amortissement.Le brevet décrit plusieurs supports de fixation et c’est l’un d’eux qui va se retrouver sur les Aluflex. On remarquera que ce brevet, qui date de 1947 (et enregistré en 1953 !), n’avait pas été modifié quand il a été cédé à Attenhofer.
- Le TRUE-FLEX (1948-1950)
C’est l’ALU 60 qui a changé de nom lors d’améliorations : ce True-Flex est proposé avec une fixation spéciale (True-Hold) et l’alu utilisé rendait le ski plus souple.Une dernière version sera équipée d’une semelle celluloïd adhésive (Tey-Tape). Cette semelle rapportée était aussi commercialisée pour la « 2ème monte » ou pour d’autres fabricants (Head par exemple).
(Images en fin d'article)
L’Aluflex Feather
Modèle « plume » de la gamme (légèreté toute relative: 5,3kg pour des 2m10 !) Cotes larges pour l’époque (77mm au patin).
Le Metallic Super
Curiosité: sur les coupes, on remarque que la rainure centrale a disparu, remplacée par plusieurs petites (4 sur les coupes et 8 sur la photo). Ça semble ne concerner que les premières séries afin, sans doute, d'éviter l'emboutissage de l'alu de semelle ??
- Les « vrais » (1954 – 1962)
Nous parlons ici d’abord du modèle Attenhofer repris par Dieupart et qu’il a amélioré plusieurs fois au cours de sa longue période de production : par exemple, du caoutchouc est inséré sous la plaque supérieure et, après 1956, une âme en bois lamellé double tout l'intérieur du raidisseur, permettant de limiter les vibrations.
Le rivetage ne persiste que dans certaines zones, la colle étant de plus en plus utilisée.
Mais on ne retrouve plus le vissage des carres si particulier de la version franco-suisse: en effet, les premières années de production se contentaient de carres classiques, vissées puis rivetées, avant de devenir collées et « cachées » en 1960.
On retrouve sur toutes les versions, un ski lourd avec le large patin de 77mm et plusieurs variations de « design », y compris le noir uni à la mode !
La version la plus connue est le modèle militaire de 1960 : identique à la version civile à carres cachées mais blanc et avec inclusion des lugeons destinés à fixer des peaux (système Trima 1900). Longueur unique 1m80, patin étroit de 70mm et poids de seulement 4,3kg.
- Les autres :
• Le STARFLEX (1962-1964 ?)
Clone de l’Aluflex – look noir à la mode.
• Les COUTTET (1963 – 1970)
- Le « 63 » : clone de l’Aluflex donc aussi du Starflex.
- Le « 64 » : évolution du 63 : un noyau plastique remplace le bois pour essayer d’augmenter la rigidité. Les cotes sont modifiées, la spatule relevée et les protections sont en inox.- Le « Diamant » : version luxe du précédent, probablement seulement par la finition du revêtement et d’une semelle moderne en P-Tex.- L’ « Impex » : cité pour mémoire car il s’agit d’un ski de randonnée nordique : c’est l’Aluflex étroitisé ; diffusion confidentielle
• Le METALLAIS (1957 – 1964)
Premier de la série et qui innove avec un nouvel alliage d'alu et une semelle en Lucoflex (PVC). Tout est riveté sauf la la semelle et la couche supérieure de protection (phénolite) qui sont collées à l’Araldite.
Le noyau bois est en frêne contrecollé (comme le célèbre Olympique 41). Les champs sont en bois et les carres sont apparentes et rivetées.
Mais ce ski s’est révélé fragile et trop rigide. Il est quand même resté au catalogue jusqu’en 64 avec différentes couleurs : vert clair au début, noir mode ensuite, puis bleu vif à la fin.
Après 1960 (ou 61?), ils ont bénéficié de la semelle Naltène (PE) de l'Allais 60.
• L’ALLAIS 60 (1960 – 1966)
Son design noir luxueux en fait le Head français et, après 1961, sa spatule est marquée du sticker doré de sa médaille.
• Les suivants (cités pour mémoire et non détaillés pour l'instant, car sortent de la période prévue)
- L’ALLAIS Major puis …2000
Évolutions du « 60 » : les carres sont collées et des bandes de caoutchouc sont insérées.
À partir de 1968, cette famille (ROCAL puis ROC, Hte ROUTE, CHOUCAS etc…) a la particularité d’avoir abandonné totalement le bois : c’est un noyau de mousse de polyuréthane (Baydur) pris en sandwich entre les 2 lames de Zicral. Cette structure va persister longtemps chez Rossignol.