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Exhumation: les skis BERTHET


Nous débutons ici une série d'articles destinés à sortir de l'oubli des fabricants, inventeurs etc… de matériels de ski et sur lesquels nous avons obtenu des renseignements suffisants.

L’homme : Henri BERTHET* (1906-1991)

 • 1906: Naissance à Saint-Genix sur Giers (73) où son père, Joseph, est charpentier-ébéniste.
1926 (ou 27 ?) : succède à son père après une formation de menuisier-ébéniste.
Avant-guerre : début de la fabrication de skis et de luges. Fourni le club de ski de St Genix (La Sodanelle).
Après-guerre : Commercialisation directe dans les boutiques de la région sous le nom de ‘’Heber’’ puis, après 1946, celui de ‘’Berthet’’ : exclusivement des skis, avec trois employés. Le club de ski renaît à l’Union Sportive de St Genix : les inscriptions se faisaient au ’’Bar du Ski’’ qui lui appartenait et attenait à l’atelier.
1951 : ses skis sont choisis pour équiper une expédition au Spitzberg°
1956 : mauvaise saison hivernale suivie d’un problème de trésorerie l’année suivante àarrêt de la fabrication des skis et reconversion dans les parquets et meubles en stratifié.

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(*) Pas de lien avec Jean (co-fondateur de Dynamic), ni avec Raymond, le champion de ski.

(°) Expédition Desorbay 1952 (àlivre ‘’Spitzberg Terre Boréale’’ Ed. France-Empire 1953)

 

Ses brevet

4, dont seuls 2 concernent les skis.

• 1943

Brevet N° 835.345 de 1943 (publié en 1945) : ‘Perfectionnement des skis’’. 

But : charger automatiquement l’avant du ski afin de faciliter le virage.

Moyen : inclinaison de la chaussure pour mettre le talon plus bas que l’avant-pied. Obtenu soit directement dans le bois, soit par le sous-pied de la fixation.

Notes:   

• Journal ‘’Le Progrès’’ en 1946 : « … Ajoutons que les skis Berthet sont parfaitement adaptés à la méthode française grâce à la forme spéciale du dessous du pied : un abaissement sous le talon. » 

• Requête du 24/2/1945 faite auprès de la maison Michel de Barberaz qui aurait appliqué, sans consentement préalable, un amincissement de quelques millimètres sur l’arrière de l’emplacement du pied.

 

• 1946

Brevet SGBG (non retrouvé) : ‘’Fabrication de skis en contreplaqué à semelle plastique’’.

Analyse (source ‘’Le Progrès’’) : « Un contreplacage transversal permet de la souplesse sans réduire l’épaisseur nécessaire pour éviter les vibrations et le flottement aux grandes vitesses. Enfin le bois est enrobé de matière plastique à base de celluloïd qui a subi un traitement spécial lui évitant d’être cassant au froid… »

 L’écorché ci-dessous (Choucas) montre qu’il y avait au moins 10 baguettes collées, alternées entre horizontales et verticales : apparemment, toutes en frêne.


Ses skis

 Marque HEBER (frêne massif) - jusqu'en 1946. 

HEnry BERthet : les 1éres productions .  

                                           

    Marque BERTHET (contreplaqué) - après 1946. 

•Skis pour l’expé au Spitzberg de 1952

4 paires d’un modèle spécial de cotes inconnues : frêne et hickory contreplaqués, semelles plastique (en réalité du celluloïd amélioré), lugeons pour peluches anti-recul Trima. Fixation à étriers et câble.

Ce matériel n’aurait connu aucune avarie lors de l’expédition.

•SNUGSKI Tom Pouce 

Débuts années 50 - Skis courts et larges, reprenant les cotes des skis dits ‘’compacts’’, alors à la mode.

    Taille unique 1m50 ; cotes : 96/ 86/ 86mm ;  P= 2,9kg/paire nu.  

    On remarquera la qualité de la protection du talon, certainement une des meilleures. 






•Spitzberg

Sûrement d’après 1952. Cotes inconnues. Ce modèle reprennait probablement, les caractéristiques du modèle spécial.

•CHOUCAS

 Le même, mais avec une couche supérieure en celluloïd augmentant un peu la rigidité et donnant un bel aspect noir profond (la mode ‘Head’ est passée par là !).

 

Documents annexes

 


 

 

Remerciements:

- à Paule Berthet, la fille d’Henri, qui nous a fourni la plupart des renseignements et documents utilisés.

- à notre regretté Philippe Dayot grâce à qui cet article a pu naître.

C.Richardin


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