Sources
• Jean MICHAL fils et neveu des fondateurs de la marque et dirigeant de 1964 à 1973: il a corrigé la transcription de son intervention à la réunion ASP du 7/9/21.• Maurice Wœhrle: transcription de son intervention et copie dutopo fourni aux participants
• Ingrid Menet: transcription de son intervention. Elle essaie de reconstituer la collection de sa marque.
• Ski Français de décembre 1968 : « L’industrie et le ski : Dynamic »• Collections et documents de membre de l’ASP.
Histoire de la marque elle-même
Cet historique n'est qu'un résumé succinct de ce qui sera détaillé dans le livre que Jean Michal va publier fin 2021.
Début de fabrication de skis à Sillans (Isère) par Paul Michal et Jean Berthet.
Commercialisation des skis sous le nom ‘MB SILLANS’ (MB=Michal Berthet)
Invention et utilisation du dynamomètre pour résoudre le difficile problème de l’appairage des skis : innovation majeure qui a véritablement lancé la marque.
C’est alors que la société prend le nom de ‘DYNAMIC’ (DYNAmomètre - MIChal)
• 1937 :
Association avec une fabrique de vêtements (Nivose) et devient ‘NIVOSE- DYNAMIC’.
• 1945 :
Redémarrage de la fabrication par la technique du bois lamellé-collé.
Les skis portent le seul nom ‘DYNAMIC’.
• 1946-1971 : les années de gloire avec d'importantes innovations techniques (voir ci-après).
• 1946-1971 : les années de gloire avec d'importantes innovations techniques (voir ci-après).
- 1960 : Claude Joseph*, patron de LPS (Les Plastiques Synthétiques), fabricant de tôles ondulées renforcées de fibre de verre, essaie de fabriquer des skis dans le même matériau : échec. Il prend alors contact avec Paul Michal pour développer conjointement un ski digne de ce nom et qui deviendra le RG5 (voir ci-après).*) Deviendra patron de Dynastar.
- 1964 :Jean Michal dessine le fameux logo à 2 barettes : il se démarquait nettement des autres et était bien visible sur les photos de presse et les images télé.
-1968 :Fabrication très artisanale de skis haut de gamme et de compétition.
15 000 paires de ski avec une exportation importante.
• 1971-1973
Participation de la société financière ‘SOFISPORT’ qui se lance dans de gros investissements et devient vite majoritaire. Jean Michal quitte la société en 1973.
• 1973-1994 : la période « post-Michal »Toute cette période va voir valser de nombreux dirigeants.
• En 1977 : rachat par ‘ATOMIC’ (Autriche).
• En 1987 : Oscar de l’Innovation attribué par l’Équipe pour le système de double boite de torsion (Master Control Système) utilisé depuis déjà 2 ans.
• En 1994 : arrêt de la production française qui est délocalisée en Autriche.
• 1995-2018 : la déroute
Atomic fait faillite et est repris par le groupe finlandais AMER.
• 2018… : le renouveauIngrid MENET rachète la marque à Amer Sport lui même racheté par un groupe chinois en Décembre.En 2020, elle relance une fabrication artisanale dans les alpes italiennes et débute une commercialisation dans les magasins spécialisés de stations de ski.
LES SKIS
Cette étude n'a pas la prétention d'être exhaustive et nous ne attarderons principalement, que sur les modèles innovants et/ou bien 'renseignés' !• 1930-1944 :
Skis bois traditionnels ‘MB’ puis ‘NIVOSE Dynamic’
Skis bois traditionnels ‘MB’ puis ‘NIVOSE Dynamic’
Exemple : ce modèle ‘Prima’ (fin des années 30).
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• 1946 :
Semelle ‘Cellolix’ à base de celluloïd (± plastifié?): elle sera reprise ultérieurement par d’autres marques.
Semelle ‘Cellolix’ à base de celluloïd (± plastifié?): elle sera reprise ultérieurement par d’autres marques.
- semelle à 3 plastiques différents d’avant en arrière (non utilisés).- skis à élasticité réglable (2 brevets)
• 1947 :
Brevet de ski lamellé à couches minces multiples de même épaisseur (FR 928.937). Le nombre de couches diminuait aux extrêmités.
• 1948 :
Brevet de semelle en plastique armé (FR 979.589) : plusieurs types.
• 1949 :
Brevet des carres cachées (FR 605.48, addition au précédent).
Ces carres seront fabriquées par Salomon à Annecy et utilisées dans le monde entier.
Brevet de ski lamellé à couches minces multiples de même épaisseur (FR 928.937). Le nombre de couches diminuait aux extrêmités.
• 1948 :
Brevet de semelle en plastique armé (FR 979.589) : plusieurs types.
• 1949 :
Brevet des carres cachées (FR 605.48, addition au précédent).
Ces carres seront fabriquées par Salomon à Annecy et utilisées dans le monde entier.
Modèle ‘Dynamic K’ (le « K » de Kandahar pour rendre hommage et remercier James Couttet pour son ‘K’ de diamant obtenu sur skis Dynamic).
Bois lamellé et semelle Cellolix. Carres classiques au début, puis cachées à partir de 1952.
Succès aux JO d’Oslo en 1952.
L’équipe autrichienne vient à Sillans acheter ses Dynamic K ! Ce ski sera produit jusqu’en 1964.
2 brevets pour un réglage du cambre des skis : FR 1.109.560 (1954) et 1.118.857 (1956). Ça permet d’augmenter le cintre en neige dure et de complètement l’inverser pour la profonde.Mise en fabrication du ‘Dynamic réglable’ (lourd et cher) : médaille d’argent aux JO de 1956 (Bozon).
• 1960 :
Modèle ‘Dynamic SL’ (slalom léger) avec semelle en PE (polyéthylène) jaune : cette couleur jaune va se retrouver sur les célèbres skis ultérieurs.
• 1963 :
Modèle ‘COMPOUND RG5' qui utilise l’expérience de Joseph Claude : âme bois (frêne+sapin), enrobée de fibre de verre et de résine polyester. Dessus noir et semelle jaune. (RG=Résine-Glass).
• 1963 :
Modèle ‘COMPOUND RG5' qui utilise l’expérience de Joseph Claude : âme bois (frêne+sapin), enrobée de fibre de verre et de résine polyester. Dessus noir et semelle jaune. (RG=Résine-Glass).
Mis au point à Sillans, il y sera fabriqué en même temps qu'à Sallanches chez ce qui deviendra rapidement Dynastar* (voir la photo ci-jointe).
Succès aux JO d’Innsbrück de 1964 (médailles pour les 2 Goitschel et Bonlieu).
Succès aux JO d’Innsbrück de 1964 (médailles pour les 2 Goitschel et Bonlieu).
*) Voir l'article dans le §4 de l'Epopée du ski métallique.
• 1964
Début de la lignée VR avec le ‘VR7’ qui innove avec une âme en bois lamellé-collé (comme le 'K') entourée de tissus de verre et résine polyester formant boite de torsion.
• 1965 :
Brevet M.Fouillet des carres élastiques (FR 1.475.632): représentés ci-dessus sur le VR7.
Brevet M.Fouillet des carres élastiques (FR 1.475.632): représentés ci-dessus sur le VR7.
• 1966-1968 :
Débuts du ‘VR17’ ; c’est le 7 mais en résine époxy (+ résistante que le PE) permettant aussi le collage des métaux
C’est un des gros succès de la marque : presque la moitié des coureurs mondiaux passent rapidement sur VR17 en slalom.
• 1968:
Brevet Jean Michal et Ateliers Michal (FR 1.580.326). C’est le brevet des champs élastiques faisant office de carres supérieures de protection en aluminium ou autre matière. À signaler, l'année suivante, Fouillet déposera un brevet presque identique ! (2.039.468)
• 1970 :
Modèle ‘Dynamic 70’ avec les champs de protection caractéristiques en alu du brevet: ils étaient collés par la résine époxy de la boite de torsion et avaient un rôle esthétique et amortisseur des vibrations.
Nombreuses médailles aux championnats du monde à Val Gardena.
• 1971 :Au SIG, présentation de 3 modèles qui n’ont pas la boite de torsion des VR mais une simple structure sandwich, moins chère à fabriquer.
- ‘227’ : noyau bois, sandwich fibro- plastique entre 2 couches d’alu- ‘337’ : idem mais noyau en polyuréthane, pas de bois.- ‘557’ : fibre de verre et noyau bois (donc sans métal)
• 1975 :
La gamme est pléthorique et on trouve par exemple dans le catalogue du Vieux Campeur :
La gamme est pléthorique et on trouve par exemple dans le catalogue du Vieux Campeur :
- Des skis sandwich fibre : les ‘TM 900’, '1000’ et ‘HPS’.- Des skis sandwich fibre + métal : les ‘TM 800’ et ‘VRZ’- Des skis avec le caisson fibre : toujours le ‘VR 17’ mais en plus, les ‘VRM’ et ‘VR Équipe’, ce dernier avec un noyau mousse acrylique.
• 1980 (± 1an)
Lancement du ‘VR 27’ sous 3 puis 4 versions :
Lancement du ‘VR 27’ sous 3 puis 4 versions :
- ‘Slalom’ : noyau mousse acrylique, structure caisson en tissu Dynadamp (mélange fibre de verre / caoutchouc qui fait la différence avec le VR17) renforts fibre de carbone et kevlar, carres élastiques. Présentation noir/jaune.- ‘SG’ (slalom géant) : noyau bois lamellé debout, caisson fibre de verre dans un sandwich de Zycral. Gris métallisé.- ‘GT’ : (nous n’avons pas de renseignements)- ‘CS’ : (successeur du GT?) : noyau PU, caisson fibre de carbone et Kevlar
• 1985 :
Lancement du ‘VR 35 Tubular’ : noyau polycarbonate avec 4 tubes creux entourés de fibre de verre et sandwich Zycral ; renforts céramique. Utilisent le Master Control Système, c’est à dire la double boite de torsion à base de Damptex (tissu de fils visco-élastiques).Plusieurs versions dont la ‘ML’ avec simple boite de torsion.
• Ensuite… :
Multiples modèles et variantes sans innovations marquantes, la plupart étant de simples Atomic «rebadgés» !
• 2020 :
Renaissance avec la gamme VR : Titanal / bois lamellé debout (frêne et peuplier) dans 3 versions (‘VR’, ‘VR Slalom’, ‘VR Géant’).
• 2021 :
- 'VRUN’ : cotes larges pour le ski 'loisirs' et ‘VRANDO’ : idem avec noyau en paulownia entouré de fibre de verre et carbone. Semelle spéciale. Ultra léger.
- 'KL 260' : Partenaire officiel de l’Equipe de France de ski de vitesse.
- 'VR COURSE': Gamme de ski de FIS (slalom, géant, SG et DH).
Exemple: la collection Menendez
Notre correspondant espagnol nous a transmis une photo de sa belle collection Dynamic.
