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Le legs Horny


Quand une histoire de skis rencontre l'Histoire

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Cette histoire nous paraît digne d’être diffusée car elle a mis à contribution (avec efficacité) le réseau « Skis-Patrimoine » pour une enquête qui s'est révélée passionnante. 

Ce matériel a été donné à l’association et est exposé chez C.RichardinComme la plupart des skis n’ont pas de marque, nous utiliserons un n° arbitraire pour les différencier.

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Mi-Janvier 2021, le journal « L’Alsace » publie un article sur la collection Richardin; l’association « Skis-Patrimoine » y est bien mise en avant. 

Quelques jours après : appel d’un habitant d’Husseren-Wesserling (Benoît Horny) sur le versant alsacien de la montagne vosgienne : il nous lègue des skis trouvés par son père dans la grange de la maison qu’il avait achetée vers 1960 ; nous avons ainsi récupéré un lot de 6 skis dont l’histoire allait vite devenir passionnante.

C’est l’analyse de ce matériel qui a permis de l’identifier puis de reconstituer leur histoire (les modalités de l’enquête vous seront infligées en détail en annexe).

Premier contact:


6 skis de 5 modèles différents (donc 1 seule paire complète : les 172).


Ils sont tous en bois plein et ont des traces ± visibles de peinture (ou badigeon) blanc sur le dessus ; plusieurs ont aussi des traces de goudronnage de la semelle et aucun n’a de carres.

- Les 172 portent le décor traditionnel norvégien.

 

- Un seul (n°175) a une marque identifiable et elle est allemande (« Hagner  Der deutsche Qualität »). 


Les différences se situaient au niveau des fixations : une ne ressemblait absolument à rien de connu (n°173) ; une autre avait une vague allure de déjà vu (n°172), et les 3 autres paraissaient être des classiques d’avant-guerre.

Trois des skis portaient des plaques métalliques clouées comme on voit souvent sur des skis de collectivités (militaires surtout) : 2 plaques commençaient par le même n° (23010 C…) donc appartenaient sûrement au même groupe.

À signaler aussi un bâton dont la rondelle était aussi blanchie.

Remarque : cette observation a eu lieu avant tout décapage, mais le simple dépoussiérage avait déjà ôté une partie du badigeon blanc qui est parti en poussière sur deux des skis !

Premières déductions 

La datation d’avant-guerre est certaine (goudronnage de quelques semelles, absence de carres et fixations d’époque).

L’origine allemande est certaine pour le premier (n°175-Hagner). 

L’origine militaire paraît évidente pour la plupart.

Mais la diversité des modèles de ski et de fixation, élimine la possibilité que ça soit du matériel de dotation régimentaire : c’est certain pour les deux (n°175 et le n°177) qui appartiennent à la même unité 23010C (si c’était une dotation, ils auraient été identiques) : nous avons donc extrapolé pour les autres.

Le bâton dont la rondelle en aluminium, blanchie elle aussi, est rare : elle est montrée dans le livre de Hoek-Richardson (1908) comme typique de la Forêt Noire !

 

On peut donc, sans risque, affirmer qu’il s’agit de matériel civil « militarisé » (blanchiment et immatriculation). Mais alors, d’où viennent-ils ?

 - D’Allemagne ? C’est sûr pour l’Hagner et très possible pour les autres : en effet, en 1941, la Wehrmacht collectait, auprès des civils du Reich, des skis pour le front russe, (voir photo en fin d'article).

- D’Alsace: peu probable (car il n’y a aucune fixation « française »connue) bien que la récolte des skis de 1941 s’y soit faite aussi (mais, à ma connaissance, pas du côté vosgien).

- D’Autriche (possible) ? de Russie (possible aussi) ? ou d’ailleurs ?? À ce propos, il faut noter que le décor des n°172 est un décor traditionnel norvégien tel qu’on le trouvait déjà en l’an 200 après JC ; mais au début du siècle, les skis norvégiens étaient les skis de luxe exportés ou copiés dans toute l’Europe : ça ne permet donc pas d’en retenir l’origine.

 

Il est à espérer que les plaques régimentaires et/ou les fixations nous permettrons d’avancer dans la résolution de l’énigme posée par leur origine et par la façon dont ils ont atterri en Alsace après la guerre.

 

Conclusion retenue skis civils militarisés par la Wehrmacht.
                                                   
 Mais comment, où et quand ?


Enquête à partir des fixations:

Elle n’a été possible qu’après un sérieux dérouillage/décapage afin d’y retrouver des inscriptions perdues dans la rouille.

Nous suivrons l’ordre dans lequel les « découvertes » ont été faites.

1) Ski n°174


Ski long (2m20) avec une plaque [2/N 233] et une mortaise qui contient un étrier Huitfeldt doublé de cuir.

Deux petits bouts d’une lanière cuir déchirée étaient coincés dans la mortaise : l’étroitesse de ces lanières, ne correspondait pas aux épaisses courroies talonnières habituelles : donc la présence d’une « longue lanière » du début du siècle, était très vraisemblable.

Fritz Huitfeldt était norvégien et ses fixations, qui dataient de la fin du 19ème siècle, ont été très diffusées en Europe jusqu’au tout début des années 30 : ça ne permet donc pas de définir une origine précise.

 

Par contre, on peut estimer que la nôtre date du début du siècle, car dès le début des années 20 en général, la doublure cuir avait disparu, et les longues lanières n’étaient plus proposées dans les catalogues (pour y revenir dans les années 50, mais c’est une autre histoire !) 

Ce ski a droit à un article spécial dans le blog Richardin (lien en fin d'article).

2) Ski n° 175 (Hagner)

Ski assez court pour l’époque (2m) et plaque [23010C / 108].

Pas de problème d’identification : la fixation est une ECKEL, marque allemande bien connue mais probablement vendue aussi en Autriche et en Suisse (en France, on n’en a vu qu’à partir des années 60).

Mais il y a quand même une particularité : la bride talonnière porte une inscription gravée « Bergans » dont la signification nous est restée inconnue jusqu’à l’examen de la fixation suivante !

3) Ski n°177

Ski de 2m et plaque [23010C / 75].La fixation est un genre d’Alpina classique mais elle porte une marque gravée «Bergans made in Norway».

Voilà donc une origine certaine pour ces skis-là et qui montre aussi que, au moins la bride de l’Hagner, vient également de Norvège. 

4) Ski n°173

Ski très long (2m25) sans plaque et dont la fixation nous est totalement inconnue: il s’agit d’un étrier Huitfeldt à double pli et d’un cadre articulé sur lequel est gravé : [B&J 40  II ]. La boucle est une Ellefsen classique.

L’enquête difficile (détaillée en annexe), révèle qu’il s’agit d’une fixation norvégienne « Bredersen & Jørgensen » ; sa datation est incertaine (entre 1917 et 1930) et cette marque n’a, apparemment, pas été exportée.

Donc l’origine norvégienne est ici absolument certaine.

5) Skis  n°172

Skis de 2m15 sans plaque avec une fixation à levier avant, bride talonnière en cuir et boucle à ardillon. On peut la dater du début du siècle jusqu’aux années 20.

Parmi 3 fixations ± ressemblantes, nous avons gardé la « Sigurd »qui, jusqu'à preuve du contraire, paraît la plus vraisemblable  (voir l’enquête en annexe).

Conclusion

Nous avons donc 2 fixations norvégiennes certaines (173 et 177), une norvégienne trés probable (172), une norvégienne possible (174) et une germano/norvégienne certaine (175).

La Norvège remporte donc le « pompon » de l’origine ; et l’allemande y a été manifestement modifiée (ou réparée).

En résumé : nous avons donc un lot de skis de la Wehrmacht majoritairement norvégiens et/ou ayant transité par la Norvège.


Mais alors, comment ces skis ont-ils pu atterrir dans le massif vosgien ? 

Ça va être recherché (et trouvé) ensuite.


Enquête à partir des plaques

Ces 3 plaques vont nous permettre d’avancer dans l’épopée de ces skis, grâce surtout au site « lexicon-der-wehrmacht » et des numéros de Feldpost. C’est compliqué par les fréquentes modifications de la composition des régiments ; il y a des trous, surtout vers la fin où la bureaucratie militaire donne des signes d’une faiblesse tout à fait compréhensible !

1) Les N° [23010 C…

Correspondent à la « 5Batterie » du « 2.Gruppe » des « Artillerie Regiment …» :

« … 233 » depuis début 40 à Août 44.

« …269 » d’Août 44 à Avril 45

Ils étaient inclus dans l’infanterie de l’armée Heer.

2) Le N° [2N/233]

Pourrais bien correspondre au 2ème groupe de l’« Artillerie Regiment 233» ; mais que signifie le « N » et pourquoi est-il différent des autres ? 

Ou alors, il s’agit d’une immatriculation plus ancienne, ± étrangère à ce régiment : c’est possible vu l’ancienneté du ski qui pourrait peut-être dater de la guerre 14/18 ! (à élucider).

Résumé global:

L’organigramme semble être celui-ci: [196•Infanterie-Division]à[Artillerie-Regiment 233 puis 269]à[2•Gruppe]à[5•Batterie]

Il faut rappeller aussi que les allemands ont envahi la Norvège en 1940 et l’ont occupée pendant 4 ans.

Mouvements retrouvés:

- Décembre 1939 : création du 233ème régiment d’artillerie à Dantzig.

- Avril 1940 : il est envoyé en Norvège à Lillehammer.

Il y reçoit  la même année des canons de montagne autrichiens ainsi que du matériel de montagne ; il devient, de facto,  « artillerie de montagne » mais sans changement de sa dénomination officielle.

Août 1944: le 233 quitte la Norvège et, après un regroupement au Danemark avec les restes d’autres unités, il devient « 269 » (les n° de Feldpost sont conservés).

- Janvier 1945: on retrouve seulement ce 269: il est à Offenbourg (en Allemagne, à côté de Strasbourg) où il est officiellement dissous en Avril 1945 après des combats en Allemagne.

Essai de reconstitution de l’historique

Les données sont souvent confuses et avec des trous ! Plusieurs points pourront sans doute être complétés ou révisés par la suite.

1ère partie : Norvège 40 - 44 

C’est très probablement à Lillehammer que ces skis norvégiens ont été réquisitionnés (ou donnés, achetés ?) ; il est possible que les skis Hagen soient venus aussi avec les canons autrichiens ou bien, autre hypothèse, c’est un norvégien qui, avant la guerre, avait acheté ces skis allemands.


En Aout 1944, devant l’avancée des troupes russes qui arrivent par le nord, l’occupant fait retraite vers le Danemark puis la France en emportant ses skis.








2ème partie : Alsace 44 - 45

Il paraît logique de penser que ce régiment d’artillerie, équipé montagne, ait été envoyé en Aout 44, dans la montagne vosgienne et plus précisément dans la haute vallée de la Thur qui commande un col « stratégique » celui de Bussang situé sur la frontière Alsace / Vosges et qui est le lieu de passage le + bas du massif. De plus, sous le col, il y avait une importante usine souterraine de moteurs d’avion.

La batterie n° 5 a sans doute été postée à Husseren, village proche du col de Bussang.


L’avancée alliée atteint Bussang fin Novembre puis entre en Alsace en passant par la montagne : Husseren a ainsi été libéré dans les tout 1ers jours de Décembre.

Nos artilleurs auraient donc abandonné leurs skis pour partir précipitamment (retraite ?) vers l’est, à travers la future poche de Colmar, pour atterrir en Janvier, tout près de Strasbourg à Offenbourg.

Il reste donc des points à vérifier si possible dans l’histoire locale d’Husseren-Wesserling.

Par exemple, une amie, madame Gebel (97ans) d’Urbès, mise au courant de l’histoire des skis norvégiens, ne se souvient pas avoir vu de canons dans le village : par contre il y avait une compagnie SS au château de Wesserling et des déportés norvégiens (travaillant dans le tunnel) dans un baraquement à Storkensohn. Les allemands ont quitté le village le 2 Décembre au soir et les alliés les ont remplacés dès le lendemain matin.

Détails de l’enquête sur les fixations

Pour 2 d’entre-elles, cette enquête a mis à contribution le réseau de l’ASP et c’est à ce titre qu’elles ont valeur d’exemple !

Pour la  « B&J 40»

Au 1er contact, j’ai vu qu’elle n’avait aucun élément connu excepté l’étrier Huitfeldt, et encore… ! Ce dernier avait un aspect à double coude que je n’avais jamais vu nulle part (en réel ou en image).

J’ai envoyé des photos à plusieurs membres de l’ASP, y compris à Jürg Hess auteur d’un livre très fouillé sur les fixations d’avant-guerre et dont la collection s’étend sur l’Autriche et l’Allemagne. Les retours ont été négatifs, mais la plupart ont, bien sûr, confirmé la datation antérieure aux années 30.

Mais en feuilletant l’Encyclopédie (1ère édition) de notre ami J.J.Bompart, je ''tombe'' sur ''notre'' fixation en page 81 accompagnée d’une Bergendahl classique mais manifestement, faussement légendée en  « Fixation de ski de fond Bergendahl (1923) Norvège » « Collection Gilbert Merlin ».

Je contacte J.J Bompart qui me donne cette réponse et la légende de la 2ème édition :

Je n’ai conservé aucun document à ce sujet….

Le ski + fixation figurant à droite sur la photo de la page 181 (identique au vôtre) serait un Fischer militaire datant de la fin des années 20. C’est ce que j’avais noté lors de ma correction de la première édition à l’attention de l’éditeur, la nouvelle légende étant ainsi rédigée :

         « A gauche : fixation de ski de fond Bergendahl (1913) Norvége.

           A droite : ski militaire Fischer permettant le tir à genoux. (1927) »

 

Je poursuis donc l’enquête en m’adressant à F.Pluchard notre correspondante au Musée Dauphinois qui a recueilli la collection Merlin ; malheureusement, elle n’a pu nous fournir de renseignement sur ce matériel. J’essaie alors de contacter directement Gilbert Merlin, sans succès jusqu’à présent.

 

En désespoir de cause, je recommence la consultation de ma (grosse) photothèque et je finis par trouver « notre » belle inconnue sur une photo qui m’avais échappée : c’était une page d’un livre norvégien, consulté et photographié chez notre ami Patrick Loyau en 2020; mais la légende (en norvégien) était tronquée et illisible.

Aussi je le contacte pour l’avoir en entier : elle a été traduite par Michel Achard et je vous livre cette traduction :

Un autre type d’attache, qui fonctionnait comme attache à semelle avec une liaison rigide entre les anneaux et le talon, était l’attache Tellefsdal (…) de 1917 (brevet n° 88195) qui fut principalement utilisée par les militaires. En position de tir, la partie arrière pouvait se relever et aller vers l’avant de sorte que le pied avait une grande mobilité. Cela donnait une bonne stabilité latérale. 

En 1923 s’ouvrit un concours pour la meilleure attache militaire (…) La Tellefsdal fut n°1, et était une amélioration du brevet de 1917. Elle fut produite et vendue par Kolbjørn Knutsen.

En 1935 vint la marque Bredersen et Jørgensen d’Oslo avec « Polar 830 ». Elle avait une plaque d’acier (…) etc….  Comme la Tellefsdal, elle fut plus utilisée par les militaires. 

J’avais enfin la signification du « B&J » mais notre fixation semble manifestement antérieure à 1935 et ne correspond pas du tout à la « Polar » décrite. De plus je n’ai pas pu trouver le brevet de 1917 mais seulement un brevet de 1925 (Tellefsdal n°11387) qui montre bien le bon cadre articulé mais l’étrier est monobloc sans mortaise donc + moderne que le nôtre ; est-ce que ce brevet de 1925 est celui de la version militaire ?? 

Donc, tout cela est bien confus aussi j’ai envisagé plusieurs hypothèses dont 2 seulement semblent à peu près cohérentes :
- la marque « B&J » existait en réalité avant 1935 et « notre » fixation date d’avant 1925 (ancien brevet) ??
- « B&J » fabriquait une version civile de la Tellefsdal après 1935 et dans ce cas « 40 » voulait dire « modèle 1940 » ?? Mais alors, elle aurait été très très démodée !).

Jusqu’à preuve du contraire, j’ai retenu la 1ère hypothèse (qui me paraît la + plausible) :  Fix. Bredersen & Jørgensen - brevet Tellefsdal - produite en Norvège entre 1917 et 1925

Pour la « X » (Sigurd ?)

L’envoi de la photo aux mêmes contacts que pour la B&J, m’ont apportées quelques pistes: René Bourquin m’a fait connaître une française à levier « Bourquin » (un ancêtre ?) et nos amis suisses penchaient pour un genre de Lindemann et surtout pour la Nivea (ou Geze, quasi identique) etc… mais ça ne collait pas, les implantations du levier et des brides étant différentes et elles étaient suisses !

Cette « mystérieuse » ressemblait, à 1ère vue, à une « TOR Poucet » de ma collection : c’est une fixation enfant de l’usine UMA d’Altkirch fondée 1923 (elle existe toujours) : aussi ai-je tenté un contact par mail (resté sans réponse). Mais, à supposer qu’il y ait eu un modèle adulte, une «TOR» aurait eu le «tort» d’être françaises et ça ne collait pas du tout avec l’origine norvégienne des autres : aussi ai-je abandonné cette piste.

Donc, me suis-je replongé dans mes archives pour finalement tomber sur une photo ressemblante prise dans les réserves du MTM (Musée des Troupes de Montagne) et que n’avais pas identifiée à l'époque.

J’ai repris des recherches et ai trouvé le dessin d’une Sigurd datée de 1910 qui collait parfaitement avec celle du MTM (mais moins avec la nôtre !) : le levier a une crémaillère alors que dans la nôtre, le réglage en longueur se fait par la boucle latérale ; mais le reste est identique (étrier et glissière de la bride) et surtout, elle est norvégienne ! Je l’ai appelée Sigurd 2 et celle du MTM, Sigurd 1 : mais le système de tension de la 1 parait + moderne que celui de la 2 (de 1910). 

Donc je fais encore une réserve sur l’identification finalement retenue jusqu’à présent:             Fix.norvégienne Sigurd 2 du début du siècle.

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Document annexe: (J.Hess)

Livre "Skier für die Front" (Gerd Falkner, 2004):

 Falkner se concentre sur le plan de la Wehrmacht en 1940-44 pour mieux approvisionner ses soldats en équipement d'hiver. Hitler a ordonné une collecte de matériel d'hiver dans la population. La population a dû « faire don » de skis, luges, chaussures, vêtements, couvertures, etc. (voir les photos jointes) On estime que plus de 5 millions de paires de skis ont été réunies. 

La collecte rassemblait des skis anciens et modernes, historiquement intéressants et les derniers skis de compétition. En 1942, toute la production de skis de la Norvège a également été confisquée.

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<= Vers l'article  pour le ski 174.

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