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Nous avons vu (§3), qu’en 1946/47, le ski Vought inaugurait une structure faite de 2 couches d'aluminium encadrant une âme en bois, ce que l'on peut donc assimiler à un sandwich 'alu/bois/alu'.
C’est ce mode de construction qui va donner naissance à une filière qui dominera le marché du ski dans les années 60 / 70 et qui enfantera en France, le célèbre Allais 60 de Rossignol.
Alors, en 1949, il abandonne son idée pour utiliser le brevet Vought (qu'il achètera quand-même plus tard !); mais il remplace le balsa par du vrai bois contre-collé qui prend alors un rôle raidisseur/amortisseur important.
C’est ce mode de construction qui va donner naissance à une filière qui dominera le marché du ski dans les années 60 / 70 et qui enfantera en France, le célèbre Allais 60 de Rossignol.
1) LES TENTATIVES (HEAD 1948 – 1950)
En 1948, un ingénieur de la Glenn-Martin Aircraft Company, Howard Head, fonde une société pour fabriquer des skis alu. Il tente de coller une âme en nid d’abeille entre 2 lames d'alu (comme pour les avions), mais échoue.Alors, en 1949, il abandonne son idée pour utiliser le brevet Vought (qu'il achètera quand-même plus tard !); mais il remplace le balsa par du vrai bois contre-collé qui prend alors un rôle raidisseur/amortisseur important.
2) LA GLOIRE AMÉRICAINE (HEAD 1951 –>… ?)
En 1951 sort le 1er de la lignée : le « HEAD STANDARD », qui devient rapidement un best-seller (56 000 paires en 1961). À noter qu'il a des carres innaparentes ancêtre des carres cachées. (Une étude + détaillée sera faite dans l'article §7)Head vend alors son entreprise qui devient la « HEAD Company » et en 1967, elle vendait 300 000 paires du successeur (peu différent du Standard) : le HEAD 360 qui sera, à l'époque, le ski le plus vendu au monde (détrôné plus tard par le Strato).
Le Head est devenu l’archétype du ski de luxe, solide mais lourd. Son immense succès donne des idées aux autres marques qui, outre le principe du sandwich, copient sans vergogne son look noir.
En 1955, l’entreprise « Hartvig’s Manufacturing» qui fabriquait le Head sous licence, prend son indépendance et sort des copies sous le nom de "HART" (144 000 paires en 1960): mais il s'agit de skis encore plus « Haut de gamme », garantis à vie.
3) LA GLOIRE FRANÇAISE (ROSSIGNOL - 1958 ->?)
Emile Allais était moniteur de ski aux USA après la guerre : il a utilisé et apprécié le ski Head.En 1954, il revient en France comme expert-consultant chez Rossignol et fait fabriquer une copie du Head (sans en acheter le brevet ) ; c’est le « METALLAIS » qui devient, dès 1959, la coqueluche des descendeurs avec les victoires de Vuarnet.
Rossignol fabrique alors l’ « ALLAIS 60 » qui est un Métallais amélioré et avec le « look » noir du Head.
Ce ski va accumuler les médailles avec Duvillard à Kitzbühel en 1960, puis aux JO de Squaw Valley avec Vuarnet ; tous les français courent sur Allais 60 : même les autrichiens abandonnent le bois et passent au sandwich d’alu (Fischer, etc…)
Mais c’est un ski de prestige, cher peu vendu en dehors de la France (14.000 paires par an en 1960, 30.000 en 1966).
Ce ski va accumuler les médailles avec Duvillard à Kitzbühel en 1960, puis aux JO de Squaw Valley avec Vuarnet ; tous les français courent sur Allais 60 : même les autrichiens abandonnent le bois et passent au sandwich d’alu (Fischer, etc…)
Mais c’est un ski de prestige, cher peu vendu en dehors de la France (14.000 paires par an en 1960, 30.000 en 1966).
(Ces skis métalliques Rossignol seront détaillés dans l'article §7)
4) D'AUTRES…
En 1952, ATTENHOFER Suisse concurrence sa filiale française (qui fabrique des Aluflex) en sortant une gamme « sandwich » ressemblant fortement au Head: les « A15 » (vu leur sorties presque simultanées, il est logique de penser qu'il s'agit d'une licence Head achetée !) (Mais nous avons vu une photo d'un “A15“ avec une structure oméga d'Aluflex !!)
Puis, dans les années 60, toutes les marques mondiales viennent au ski métallique "sandwich" et rapidement ensuite, les structures se multiplient n'utilisant plus l'aluminium que comme complément à des fibres (verre ou carbone, mais presque toujours avec du bois).
À signaler que même DYNAMIC, le "chantre" du caisson en fibre de verre, a succombé (1 fois seulement et tardivement !) aux sirènes du sandwich métal avec le "VR 27" dont l'âme en bois était prise entre 2 lames de Zicral avec, quand même en plus, 2 couches de fibre de verre.
Remarque: la version "Slalom" du VR27 n'avait pas de métal (information Jean Michal).
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Images: elles montrent toutes le look noir (certaines avec le rivet de pointe) dont Head a lancé la mode, mais la plupart ont existé en couleur (sauf peut-être l'Allais 60 ?).
